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Deux héros, un conquérant, un philosophe, voir le monde et réagir

11 janvier 2012

Travail : la politique du citron pressé

Voila quelques temps que cela me démengeait d'écrire sur cette recette du monde du travail.

citronsÔ les jolis citrons. Tout frais et bien juteux avec à peine quelques pépins...

 

Pour faire un bon jus de citron :

Prenez un joli citron bien fait (et non traité aux activités syndicalistes ou ayant des notions de droit du travail). Faites le un peu mariné avec ses autres copains citrons dans le viver des citrons diplômés, volontaires et très très intéressés par l'idée de commencer une longue carrière dans le monde du travail. Donc, vous prenez le citron (après 3, 4, 5 rendez-vous pendant lesquels vous aurez testez sa résistance et ses qualités) et d'un coup sec (surtout quand il s'y attend le moins) coupez le en deux. Prenez les parties et l'une après l'autre pressez les sur votre presse-agrumes-légume favori (qui fonctionne aussi avec les vieux légumes qui ne sont plus très beaux ni bons)... Vous en tirerez un jus d'une excellente composition. Après vous pouvez bien sûr vous débarassez des parties vides (à moins que vous n'utilisiez le reste pour faire des zests dans l'optique de faire un bon cake aux citrons).

presse-agrume-blanc-guzzini-1283948926Le pressoir, instrument favori du bon et gentil chef qui ne veut que le bien de l'entreprise (enfin son bien à lui surtout)

 

Cette recette est malheureusement une réalité pour beaucoup de chefs (patron, chef de bureau, etc...) qui deviennent (grâce à la crise ? et en absence totale de réaction de la société) des experts du citron pur jus.

Cette recette simplifie les problèmes de :

- les missions réellement exercées par un salarié peuvent être à des années lumières de ce qui était prévu pendant les entretiens d'embauches (ces missions ont bien sûr été sous évaluées volontairement par le chef pour pouvoir baisser le salaire du prétendant et dissimuler le pot de pus qui l'attendait - et qui aurait pu le faire fuir)... Il fautdrait d'ailleurs m'expliquer comme quelqu'un qui est recruté pour une tâche X peut aussi assurer la tâche Y ou Z (avec le sourire et toute la disponibilité qui est de rigueur)

- la lamentable histoire du "sous-effectif" et de "la résistance au stress". Ces deux indicateurs sont assez navrants. Un chef sait que son service fonctionne anormalement mais préfère vider les forces de son équipe sur le court terme plutôt que de se lancer dans une course de fond sur le long terme. Parfois il suffit d'avoir une ou deux personnes en plus pour pouvoir faire avancer les choses correctement

- les recours pour dire "merde" à ce grand humaniste de boss (qui en plus à le culot de prétendre faire du management familial) sont quasi nuls. Qui risquerait de se dresser légitimement contre son patron dans un climat de crise où décrocher un job (un cdd voir le saint graal cdi) est une mission qui devient de plus en plus difficile voir impossible...

- la possibilité de faire respecter le droit élémentaire du droit du travail...

- l'exploitation de hautes compétences par les patrons ce qui ne fonctionne pas quand le cadre est bien sûr mal ou inadapté aux compétences d'un ou une employé

- le plaisir (assez sado) d'un boss qui vit sous pression et qui a lieu de faire bouclier déverse tout son stress sur plus petite que lui

- le seul mérite si le système fonctionne (tant ien que mal) est du à la surpuissance d'une seule personne : le chef... Ce qui est faux bien entendu mais les "mercis" ou "c'est bien" retombe aussi souvent sur l'employé qu'il pleut des billets de banques...

Issu d'un milieu plutôt vachard (l'information-communication ou les employés sont considérés comme de kleenex) je pensais qu'il y avait des limites et que certains secteurs étaient épargnés. Malheureusement je me rends compte que rares sont les secteurs qui échappent à ces patrons humanistes voyous.

Généralement on peut douter du fait que ces "bosses" soient vraiment adaptés à leurs fonctions et qu'ils ont toutes les qualités ou compétences pour assurer les missions qui leurs sont confiés. Généralement ces supers boss sont des moulins à vent qui brassent beaucoup sans pour autant être vraiment aux commandes. Généralement ces mêmes personnes vont se plaindre à leurs hiérarchie que c'est la faute du méchant employé (qui n'est pourtant pas aux commandes) si la machine ne fonctionne pas comme il était convenu (le grand chef du chef loin de désavouer le chef va jusqu'à enfoncer aveuglement la tête du méchant employé sous l'eau). Il est alors facile de faire subir au mauvais employé un procès à charge (et le chef aura le culot de dire : la situation sera pire pour nous sans vous et ce sera de votre faute).

Nous vivons une drôle d'époque ou la valeur, le mérite et les limites des individus ne sont plus respectées.

Est ce un problème de communication ? J'en doute. Est ce que le monde d'aujourd'hui qui turbine à 300 à l'heure fait que les chefs sont hasbeen et que les jeunes citrons trop bons (donc dangeureux surtout si l'on considére que le jeune citron peut apprendre des éléments clefs à celui qui est censé lui dicter une route à suivre) ? C'est probable. Est ce que les chefs ont un égo surdimensionné ? C'est sûr. Certains quand ils exercent des responsabilités se révélent être un danger pour les autres ou pour eux même. Est-il normal qu'un chef soit disant respecté et reconnu soit désavoué par la quasi totalité des employés qu'il est censé géré ? Il y a un problème de fond n'est ce pas ?

Cette recette est finalement très indigeste car révélatrice d'un malaise qui conduit à une fracture quasi impossible à résoudre.

A tous les petits chefs, à tous les pseudos boss n'oubliez pas une chose : nul n'est irremplacable et une fois que tout sera fini il ne restera pas grand chose de vous (aussi grandes les responsabilités que vous avez exercé). Alors réfléchissez : est ce que ça vaut vraiment le coup ? :)

images

A tous les employés : finit d'être un citron, il est temps de vous réveillez et si vous voyez une situation dérangeante arrêtez de fermer les yeux et de vous taire ! C'est trop facile et totalement improductif car votre tour viendra t^t ou tard d'approcher le presse légumes / agrumes.

Oh j'en entends déjà dire : tous les employés ne sont pas bons, etc etc.... Mais ne confondez vous pas cela avec l'absence de docilité (chose qu'un boss déteste par dessus tout c'est de ne plus être la seule tête penssante).

Fin de la recette. :)

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5 janvier 2012

Un sale mec qui fait beaucoup de bruit mais pourquoi ?

F. Hollande aurait traité N. Sarkozy de "sale type" (pendant un déjeuner presse qui est traditionnellement en "off the record"). Explications alambiquées du journaliste du parisien source de cette info, réactions de nombreux de ses confrères et consoeurs (à croire qu'ils s'ennuient et qu'il n'y a aucun autre sujet d'importance à traiter), d'hommes ou de femmes politiques qui vocifèrent des menaces et exigent des excuses (comme ci les coups bas étaient dans un seul sens)...

Il semble qu'à 4 mois du premier tour de la présidentielle la guerre des égos se fasse plus forte. B. Obama appelle cette période de pré-élection le "grand cirque" (période pendant laquelle tous les coups sont permis surtout les plus bas et les plus lâches). Bon, cela fait sans doute parti d'un jeu normal mais l'on ne peut s'empêcher de s'interroger sur ce grand cirque surtout qu'il y a un grand vide dans les propositions concrètes pour sortir de la crise, redonner de l'espoir aux français et résoudre le problème monstrueux du chômage...

La vraie question est : cherchent - ils à être sanctionnés par les urnes ?

Cette attitude risquée n'est pas adaptée au monde dans lequel nous vivons.

Ce que nous attendons est simple : que les candidats déclarés ou non soient honnêtes et nous disent des choses simples. La situation, la conjoncture est mauvaise, nous allons devoir faire des sacrifices et nous devrons tous y faire face et agir ensemble (pauvres ou riches en fonction de nos moyens). Il suffit de fausses promesses ou d'engagements bidons.

Je crois qu'il n'est pas exagéré de dire que nous sommes prêts et que nous voullons aller de l'avant.

J'aurai aimé mieux pour un premier post mais je crois qu'il est important de réagir à ce micro phénomène qui prend des propostions tellement énormes que tout en devient ridicule et que ceux qui devraient inspirer la confiance montrent leur incapacité à le faire.

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Deux héros, un conquérant, un philosophe, voir le monde et réagir
  • Regarder le monde, réagir comme Hadrien, le conquérant ou Zénon, le philosophe. Sans prétention mais avec une analyse qui se veut impartiale et probe. Certains auront beau écarquiller les yeux ils ne verront rien...
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